2021

L’herbe à poux est une espèce annuelle envahissante qui produit de 100 millions à six milliards de grains de pollen par plant. On recense que 75 % des allergies aux pollens sont causées par cette plante. L’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie s’est doté d’un plan d’actions pour contrôler l’herbe à poux et les autres pollens allergènes en bordure de rue, en collaboration avec NAQ et la Coop MM, tout en favorisant la biodiversité, la protection des pollinisateurs ainsi que la participation et l’engagement des citoyens dans le contrôle de l’herbe à poux. Il s’agit d’un plan d’actions qui vise le contrôle par la plantation, par la Coop MM, d’un couvert végétal qui crée un habitat favorable aux insectes pollinisateurs. Un protocole a été élaboré dans le but de s’assurer que les plantations répondent à la fois à ces objectifs dans un contexte urbain, où les sols sont souvent pauvres et pollués. Les citoyens riverains des sites infestés ont été sollicités pour participer aux plantations. De façon parallèle, le dépistage et la cartographie de l’infestation par l’herbe à poux de 10 % des carrés d’arbres ont été réalisés par NAQ au cours du mois d’août 2020.

Initiée par des citoyens préoccupés par la propreté de leur quartier, ce premier projet pilote à Montréal répond à des enjeux majeurs d'insalubrité, de dépôts sauvages et de gestion des matières résiduelles dans le secteur nord-est de Montréal-Nord. La cocréation est au cœur de cette initiative puisque le réaménagement de trois rues, dont Jubinville, est l’un des trois projets choisis par les citoyens lors des consultations publiques faites dans le Nord-Est. L’installation de six conteneurs semi-enfouis sur l’avenue Jubinville est ainsi une première action phare pour améliorer le cadre de vie de ce quartier densément peuplé via l'adaptation du système de collecte des matières résiduelles. Les conteneurs réduisent l’utilisation de l’espace public, les odeurs, les dépôts sauvages, améliorent l’hygiène et offrent plus de flexibilité aux citoyens puisqu’ils peuvent déposer leurs déchets en tout temps. En collaboration avec les acteurs locaux, des efforts continus sont investis dans l’information, la sensibilisation et l’éducation de la population. Quelques mois après le déploiement, on constate déjà des impacts positifs avec une amélioration significative de la propreté de la rue, une satisfaction générale de la population et des changements de comportements en faveur d’une saine gestion des matières résiduelles.

Le développement durable, qui représente l’une des 8 orientations principales de notre plan stratégique 2016-2021, occupe une place très importante au Collège Dawson. Cette stratégie nous a permis de mettre en place un bureau de développement durable et d’embaucher un coordonnateur totalement dédié à cette orientation. Un travail d’envergure a mené à notre accréditation « Or » du programme STARS de AASHE (Association for the Advancement of Sustainability in Higher Education) en décembre 2020. Nous avons mandaté la firme Ecometrica afin de produire nos bilans carbone. En 2017, un poste est créé en développement durable au sein des ressources matérielles du collège. Les mesures de réduction d’émissions de GES débutent avec un projet écoénergétique global en 2010. Depuis, plusieurs projets, dont un plan de Gestion des matières résiduelles, prennent de l’ampleur et les résultats sont apparents : la carboneutralité nous est à portée. En 2018, notre CA s’est engagé à être perpétuellement carboneutre en réduisant ce qui nous est accessible, et en compensant progressivement nos émissions de catégorie 3.

Premier établissement à obtenir le niveau excellence de la certification Cégep vert en 2005, les démarches pour un approvisionnement alimentaire local du Collège de Rosemont auront duré plus de 6 ans. Persévérant, à l’été 2019, le Collège bonifie l’« Expérience Rosemont » en collaboration avec l’entreprise Laniel St-Laurent, avec une offre alimentaire santé qui reflète les valeurs écocitoyennes de l’établissement tout en respectant les règles strictes des marchés publics. Mise à jour des exigences nutritionnelles, achat de produits locaux et équitables, réduction à la source des contenants et amélioration de la gestion des matières résiduelles sont autant d’actions qui ont permis au Collège de participer activement à l’initiative d’Équiterre visant à mieux outiller le monde institutionnel (milieu scolaire, de l’éducation supérieure, ou de la santé) pour partager certains des ingrédients de la réussite de ce genre de projet.

En tant qu’entreprise citoyenne responsable et chef de file nord-américain en emballage souple, TC transcontinental est déterminée à jouer un rôle actif dans la création d’une véritable économie circulaire du plastique. Pour atteindre ses objectifs, TC transcontinental a mis en place une stratégie d’intégration verticale et souhaite ainsi devenir un acheteur stratégique de plastiques usés afin d’intégrer le recyclage des plastiques dans sa chaîne de production d’emballages au Canada, aux États-Unis et en Amérique latine. En 2020, TC transcontinental a marqué un premier jalon important dans la mise en œuvre de cette stratégie d’économie circulaire avec la création d’un nouveau groupe recyclage au sein de ses activités d’emballages, ainsi qu’avec l’acquisition des actifs d’une entreprise de recyclage dans l’est de Montréal. Ce groupe aura pour objectif de transformer des plastiques souples récupérés auprès de centres de tri et d’autres sources commerciales, industrielles et agricoles en granules de plastique recyclé.

Le parc de véhicules d’Énergir compte environ 750 véhicules motorisés (voitures, véhicules tout-terrain, camions lourds, équipements lourds, etc.), dont 60 % qui sont utilisés sur l’île de Montréal (450 véhicules). Afin de réduire son empreinte liée au transport, Énergir s’active à installer des panneaux solaires sur les véhicules de ses techniciens et techniciennes sur la route. Depuis la dernière année, environ 55 véhicules à panneaux solaires circulent maintenant sur l’île de Montréal. L’énergie solaire permet de maintenir les batteries des équipements auxiliaires sous charge lorsque le véhicule est stationné, et ainsi augmenter leur durée de vie (batteries moins sollicitées, moins de cas de batteries gelées, etc.). Cette initiative devrait nous permettre d’éliminer le remplacement d’un ensemble de batteries sur la durée de vie d’un véhicule, soit d’éliminer un cycle de vie complet d’au moins deux batteries acide-plomb, ce qui aura un impact positif sur les émissions indirectes de GES. À plus long terme, nous pourrions munir de cette technologie plus de 50 % de notre flotte, principalement à Montréal, pour éliminer l'utilisation de 100 batteries par an.

Écoscéno est une jeune entreprise d’économie sociale qui répond à des besoins pressants du milieu culturel : mettre en place une meilleure gestion des matières résiduelles et adopter de nouvelles pratiques visant à réduire à la source rapidement la production de GES liée à la production culturelle. On estime que chaque année plus de 30 000 tonnes de décors se dirigent vers les sites d’enfouissement. Écoscéno offre des services qui opérationnalisent les grandes stratégies d’économie circulaire, principalement l’écoconception et le réemploi. Écoscéno a été fondée par 4 professionnelles issues du milieu culturel en 2019. Notre mission est d’accompagner les acteur.trices. du milieu culturel pour favoriser l’utilisation de matériaux de réemploi, en développant l’écoconception et en optimisant la circulation des matériaux. Depuis octobre 2019, 150 tonnes de matériaux ont été déviées de l’enfouissement et 171 organismes culturels ont été sensibilisés par Écoscéno. 6 formations en écoconception et écoresponsabilité ont été données aux professionnels et la demande est croissante. Plus de 16 000 visiteurs ont consulté notre boutique en ligne témoignant clairement d’un intérêt pour ce nouveau marché qui donne une seconde vie à des items qui auraient autrement fini à l’enfouissement!

Face à la multiplication accrue du nombre de ruches urbaines dans les 10 dernières années et au déclin des insectes pollinisateurs indigènes, la priorité de la coopérative est donnée à la création d’aménagements conçus dans le but de nourrir et de fournir un habitat à tous les insectes pollinisateurs urbains. Dans ce contexte, la Coopérative a lancé en 2020 une opération nommée Gardiens des pollinisateurs dans le cadre de la campagne ILEAU du CRE-Montréal. Notre vision à long terme serait de développer des pôles “gardiens des pollinisateurs” où cohabitent en harmonie un rucher et plusieurs jardins afin de s’assurer que l’environnement urbain ait la capacité de support nécessaire à la cohabitation des abeilles domestiques et des pollinisateurs sauvages. L’opération créerait des pôles interconnectés suivant le tracé des corridors verts de la Ville de Montréal. Nos jardins sont réfléchis en fonction de critères précis (plantes indigènes, mellifères, floraisons qui se chevauchent, points d’eau, etc.) favorisant la biodiversité et aménagés dans des lieux accessibles au public. Finalement, nos jardins favorisent le lien social et le partage de connaissances autour des pollinisateurs à travers un affichage pédagogique adapté au grand public. En 2020 nous avons planté 6 jardins dans l’est de Montréal.

TriCycle est une startup qui développe manière innovante les produits à base d’insectes comestibles tout en luttant contre le gaspillage alimentaire. Notre ferme-pilote de 1000 pi2 mise sur l’économie circulaire afin d’élever des insectes comestibles destinés à l'alimentation humaine et animale - une source de protéine alternative de haute qualité avec un faible impact environnemental - en plus de générer un sous-produit bénéfique aux cultures végétales (fertilisant). En 2020, TriCycle a valorisé 21 tonnes de résidus provenant de partenaires situés à moins de 5 km de sa ferme, allant d’une boulangerie de quartier à un fabricant de jus partenaire d’un grand distributeur de fruits et légumes. Notre indice de circularité pour les approvisionnements était de 95 % en 2020 : la quasi-totalité de ses intrants est donc rescapée de l’enfouissement ou du compostage. En 2020, nous avons accueilli 4 employés et stagiaires issus de programmes en intégration au travail. Nous avons aussi contribué à la formation de 14 étudiants du niveau collégial jusqu’au postdoctorat. Enfin, nous avons fait rayonner notre concept novateur en accueillant plus de 600 participants dans le cadre des activités de notre Vitrine Entotechnologique, une initiative de transfert technologique en partenariat avec le CRETAU et l’Université Laval.

Grâce au soutien de nos partenaires et de nos commanditaires, nous avons fait pousser des milliers de kilos de produits biologiques dans des potagers en surface, sur des pelouses de toute la ville. Et toute cette nourriture a permis de nourrir plus de 200 familles toutes les deux semaines pendant cette année difficile pour de nombreuses personnes. Tous les semis ont été produits et plantés par notre équipe. Notre production est située dans le Grand Potager (les serres municipales de Verdun).